L’essentiel à savoir sur la misophonie

L’essentiel à savoir sur la misophonie

1 juin 2020 0 Par Guillaume TBC

Voici l’essentiel à savoir sur la misophonie. Jusqu’aujourd’hui, il n’y a encore aucun soin médicamenteux pour la misophonie. La plupart des solutions existantes tournent autour de la psychothérapie. De plus, les symptômes de cette forme de haine du son varient d’un patient à un autre. Cela pose un sérieux problème dans le diagnostic. L’essentiel à savoir sur la misophonie.

Misophonie : un trouble neurologique

Vous verrez dans cet article que la misophonie, bien que moins connue et souvent négligée, est susceptible de s’aggraver au fil des années. Étymologiquement, elle vient de deux mots grecs « misos » ou haine et « fonos » ou son. Il s’agit donc d’une haine du son. Officiellement découverte l’année 2000, la misophonie est considérée comme un trouble neurologique. En effet, le système cérébral des personnes qui en souffrent présente certaines dysfonctions. Cela se passe principalement au niveau du cortex insulaire. Normalement, cette zone réagit à des sons de haute intensité, par exemple un cri. C’est tout à fait le contraire qui se produit : elle reste insensible à ce genre de stimulus.

Les neurones d’un misophone sont entourés d’une grande quantité de myéline. Ils sont liés l’un à l’autre par cette substance. La présence excessive de myéline provoque donc une transmission importante des sons et, de ce fait, une perception sonore d’une intensité accrue. Les bruits quotidiens en sont les plus amplifiés et, donc, insupportables.

Manifestation de la misophonie

Il faut d’abord savoir que les sons déclencheurs varient d’un misophone à un autre. Pour certains, ils peuvent être le ronflement, le fredonnement, le claquement des portes, le cliquetis d’un stylo ou le tic-tac des aiguilles de l’horloge. Pour d’autres, ce sont les bruits de déglutition, le grincement des chaussures ou les bruits d’un aspirateur qui les dérangent.

Les réactions à ces sons déclencheurs ne sont pas communes à tous les patients. Ces derniers peuvent être violents. Ils réagissent fortement jusqu’à se mettre en colère, voir s’enrager contre les sources des bruits dérangeants. Les autres sont plus passifs. Leur rythme cardiaque s’accélère et leur température monte.

Tout cela peut donner lieu à d’autres symptômes. Les patients deviennent, par exemple, de plus en plus dépressifs. Ils développent une anxiété par anticipation, autrement dit, la crainte de l’apparition des bruits déclencheurs. Il y a aussi l’isolement et la désocialisation progressive. Les patients ont tendance à avoir peur de leur entourage. Pour éviter les sons insupportables, ils ne sortent plus de chez eux.

L’importance de consulter un thérapeute misophonie

Si ces précédents symptômes se présentent, mais la personne concernée n’y prête pas attention, le risque d’aggravation est imminent. En absence de prise en charge, une nouvelle liste de sons déclencheurs peut s’ajouter à l’ancienne.

En outre, seuls les patients sont en mesure de comprendre ce qui leur arrive. L’entourage adopte souvent une attitude d’incompréhension, voire d’ignorance. La seule personne à qui faire confiance reste donc le thérapeute misophonie. Grâce à ses expériences et savoir-faire, celui-ci est mieux placé pour comprendre la souffrance d’un misophone. Des solutions psychologiques pourraient être proposées à l’issue d’une consultation, entre autres, les thérapies cognitives et comportementales.